5 Juin 2007
Ah !!! Les hommes… Mes petites bêtes préférées...
Eh oui, ces pauvres petites créatures sensibles dont je fais souvent le portrait ici, je les trouve parfois drôles, mais à leurs dépens…
Le mâle divorcé contre son gré
Le mâle mal habile et mal barré
Le mâle bien gentil et trop fleur bleue
Le mâle qui ne baise pas ou peu
Le mâle qui cherche un plan cul
Le mâle qui cherche juste un dial osé
Ces articles remontent à l'été dernier, mais ils sont toujours d'actualité, malheureusement. Tous sont effectués à partir des différents types de mâles croisés sur les sites de rencontre Internet et autres sites de chat. Entre les catégories plutôt marrantes et les catégories pathétiques, il y en a une qui m’avait échappée.
Et pourtant… Quand on y pense, il s’agirait bien de la catégorie la plus répandue. Comme quoi, ce qui crève les yeux ne se voit pas forcément au premier abord.
Je veux parler ici de l’homme séquestré.
En effet, au Moyen-âge, on avait pour coutume d’enfermer les jeunes filles récalcitrantes ou désobéissantes dans les plus hautes tours d’un château, au sommet du Donjon, là où personne ne pourrait aller les chercher, pas même le plus valeureux des chevaliers. La jeune fille pouvait bien essayer de passer sa jolie petite tête au travers des meurtrières pour crier son désespoir et appeler au secours, de là-haut, personne ne pouvait l’entendre. Ses efforts étaient vains.
De nos jours, la tendance est inversée. Ce ne sont plus les jeunes filles que l’on enferme, mais bel et bien le mâle, pauvre petite bête martyrisée. Eh oui, maintenant, figurez-vous que les femmes que nous sommes sont devenues des personnes d’une cruauté indescriptible. Non contentes de marier l’un de ces énergumènes, voilà que nous nous acharnons maintenant, une fois la bête ‘attachée’, pour ainsi dire, à la rendre terriblement malheureuse. Et voilà donc notre homme désespéré, souffrant, qui n’a plus qu’un seul échappatoire : le net.
Parce que l’homme moderne se précipite non par vers les meurtrières (nous avons maintenant de merveilleuses fenêtres étanches et transparentes, vive la modernité !) mais sur un tout autre type de fenêtre pour crier son désespoir. Je parle de la fenêtre de nom britannique : Windows, et de la connexion magique sur le monde : Internet. Eh oui, de nos jours, c’est bien là que se réfugie l’homme en mal d’amour – de tendresse – de conversation – de compagnie – d’estime de soi – de cul – de dialogue (rayer la mention inutile, si tant est qu’il y en ait une)
Donc Monsieur Blabla se précipite sur sa petite ouverture sur le monde, à défaut d’avoir une ouverture d’esprit conséquente, et vient crier sa rage, son désespoir, sur Internet.
Je découvre avec stupeur que nombre d’hommes sont sur ces sites pour des raisons diverses telles que : (liste non exhaustive)
Madame fait mal à manger
Madame ne baise pas
Madame ne s’occupe plus de lui
Madame n’en a que pour les enfants
Madame ne sait pas apprécier ses copains
Madame râle
Madame le menace de divorcer
Madame est une sorcière
Et j’en oublie
Je découvre toujours avec stupéfaction le nombre d’hommes impressionnants dont la fiche stipule « marié » ou « concubin » ou encore « en couple » et je m’étonne toujours bien naïvement du fait de les voir traîner sur ces sites en quête d’on ne sait quoi. D’ailleurs, certains d’entre eux ne savent même pas ce qu’ils viennent chercher.
Par contre, pour se plaindre, ça y va !
Entre ceux qui avouent vouloir baiser ailleurs (parce que c’est bien connu, un nouveau petit cul frais est toujours bien plus excitant que celui de bobonne après 15 ans…) ; ceux qui cherchent un « jardin secret » pour épicer leur pauvre vie insipide, ceux qui se font carrément des plans genre grand cinéma dont « je suis le super héro et je peux donc tomber toutes les nanas » et ceux qui vont même fantasmer en disant qu’ils cherchent une compagne parce que ça va exciter leur femme de les voir en prendre une autre sous leur nez, franchement, il y a de quoi faire… et de quoi bien se fendre la poire certains soirs.
Alors je tombe des nues en découvrant tous ces mâles en rut en manque qui sont délaissés par leurs femmes mais qui sont tellement séquestrés, les pauvres, qu’ils n’osent même pas se révolter contre leur sorcière de femme, leur bourreau.
Ils ne songeraient même pas à divorcer, c’est fou ce que les femmes ont le pouvoir de lobotomiser certains et de leur enlever tout esprit de révolte. Elles les droguent ou quoi ? Chaque matin dans leur café, une petite dose de poudre magique et hop !
Alors, l’homme apprivoisé, brave petite bête, en arrive à tout supporter, et à se sacrifier pour rester avec un bourreau jusqu’à ce que la mort l’en sépare.
N’est-ce pas triste ?Pour un peu, il faudrait presque en créer une ligue des droits du mâle marié mal marié, tiens… Comme la SPA, mais en mieux.
Allez, hop ! Soyons solidaires et créons tous ensemble la SPHS :
Et redonnons-leur un peu d’espoir en cette vie cruelle,
Ainsi que l’envie de se révolter contre l’injustice
- Le désir de s’en sortir
- La volonté de prendre leur vie en main
- Le courage de regarder la vérité en face
- Bref, redonnons leur des… COUILLES !!!
Parce que c’est bien de cela dont il s’agit, non ?
Le mariage
(comme le train-train de la vie quotidienne d'ailleurs)
n’est-il pas castrateur ?