8 Janvier 2006
Depuis hier, j’ai une remarque dans la tête, qui revient en boucle et j’avoue avoir été choquée par ce que j’ai entendu. En sortant de la piscine, à la sortie des vestiaires, alors que je remettais mes chaussures à l’entrée, il y avait un père et son fils.
Je trouve attendrissante l’image d’un père et son fils partageant des instants de loisirs ensembles. Cela dit, alors qu’ils passaient devant moi tous les deux, le père a fait une remarque à son fils qui était la suivante :
« tu sais, dans la vie, il n’y a rien de gratuit. La seule chose gratuite, c’est la méchanceté des gens, tu l’apprendras bien assez vite »
Dire ça à un petit bonhomme de 6 ou 7 ans, je trouve que c’est très violent et surtout pessimiste.
Même si quelque part, il n’avait pas tout à fait tort, je me dis que fort heureusement, dans la vie, il y a plein d’autres choses qui sont gratuites. Comme l’amour d’un père pour son fils, entre autres… Ou celui d’une mère pour son enfant, celui d’un homme pour une femme, etc…
Alors bien évidement, je n’ai eu qu’un court aperçu de la conversation et je ne saurais dire de quoi il était question. Cela ne me regardait pas de toutes façons, mais j’ai trouvé que c’était un discours d’adulte très amer (trop?), et peut être trop cruellement réaliste pour un petit bonhomme.
Comment un enfant peut-il garder son innocence, sa légèreté, si son père, ou ses parents, tiennent en permanence ce genre de discours? Si on ne lui laisse pas cette petite part de candeur que les enfants perdent bien trop vite dans la société actuelle? Ne sont-ils pas plongés trop vite dans le monde des adultes par de telles remarques?
Bon ok, je suis mal placée pour donner des conseils, je n’ai pas encore le bonheur d’être maman. Cela dit, j’espère que le jour où je le serai, j’aurai la décence de ne pas précipiter mes petits bouts trop vite dans le monde désabusé des adultes. Mais personnellement, étant une grande rêveuse (une utopiste?) je ne peux jamais m’empêcher de penser que les gens sont tous bons et gentils, alors à la limite, c’est peut être moi qui ai tort…